21 août 2012
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Sorti en 1987 chez On-U Sound et c'est très bien comme ça!
Rencontre inévitable, s'il en est! Car après tout: seul Jah sait, biensûr qu'ils n'ont pas essayé non plus de repousser c'est juste que c'était le moment de la
tenir cette réunion (c'est tout), le temps de joindre les deux bouts d'un art fécond, le maître Jamaïcain et l'élève Anglais de Dub nous devaient cet album au sommet, ou plutôt devrais-je dire
sous les cendres car sur ce LP Babylone flamboie, le niveau des basses est haut, voir même assez épais! Et les rimes ou autres interjections ne nous déçoivent pas... en effet Mr Perry a
convoqué tout son univers, le FBI, Rastafari traînent alors ensemble, et puis aussi moment fort: Scratch légalisera la Ganja sur "Devil dead", pour entendre à la fin du jeu:"you
win".
L'élève, mais que dis-je ce n'en est déjà plus un lors de la sortie de cet album, c'est juste il fallait que je trouve une petite
phrase d'introduction, et j'ai vu que dans les "100 Albums Essentiels du Reggae" d'Olivier Cachin & Bertrand Lavaine, ils se permettaient d'en parler à peu près en ces termes alors je me
suis dit.. et puis non, ce terme d'"élève" décidément ne convient pas car vous l'avez deviné il n'est autre qu'Adrian Sherwood (et vous savez aussi que ce n'est déjà plus un élève en 1987...
j'espère n'avoir heurté personne avec ce terme maladroit, alors je devrais peut-être parler d'"admirateur" du style Upsetter?!) tombé dans le Reggae dès l'âge de 12 ans et n'a jamais cessé de
le servir depuis son 'île de Grande-Bretagne avec son désormais fameux label On-U Sound.
Donc du coup pour cette rencontre je dois réviser ma formule, c'est plutôt une mythique association, celle de deux façons différents de faire du Dub, pour On-U
sound l'innovation était quand même celle d'utiliser le sample dans ses parties Dub. Bienqu'on puisse regretter ne pas vraiment savoir qui mixe quoi!? Il est certain que Lee Perry est bien
présent, il a même manqué s'étouffer sur "S.D.I" (avec du café vous le croyez vraiment?!) il délivre son mysticisme au micro de son flot déjanté habituel
sans jamais s'arrêter... et puis ça faisait longtemps qu'il n'était pas revenu à la lumière tamisée des studios d'enregistrement depuis l'auto-destruction
de son propre studio "Black Ark". Il revient de loin alors notre ami Perry! C'est donc aussi un album curatif; une véritable issue au mal-être qui le tenait
prisonnier depuis trop longtemps! Si je comprends bien, Adrian et son Syndicat étaient en train de soigner notre génial "fou" à coup de sample bien de chez eux, si ce n'était qu'ils profitent aussi, un peu quand même, de l'expérience à Lee, mature, de
déjà 20 ans à l'époque!
La ré-écoute de "Jungle" m'offre une énorme joie, car c'est un des tout premiers morceaux de reggae qui a tourné alors en
boucle dans mon walkman (et souvenez-vous soit il fallait jouer toutes les trois, quatre minutes du bouton "Rewind" au risque de faire sortir la bande de sa boîte, pour pouvoir réécouter, ou
enregister le morceau 10 fois de suite sur une face vierge ha!ha), arpentant la route allant de la tour B des Calebassiers jusqu'au lycée du Butor à
Saint-Denis (mais tout ça se passait il y a presque 20 ans... et je l'avoue le son est toujours aussi bon ainsi que les souvenirs!) d'ailleurs je passe un
Big Up à Djer et Ted (Jérôme L. et Teddy G.), les compagnons qui m'ont aidé à traverser cette "Jungle"!