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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 08:42

Ca tire fort chez Bullet et de sacrés coup de missiles!! Les soldats mobilisés pour ce coup de maître-ci sont ceux de la division Andy's All Stars et en première ligne bizarrement mais de façon magistrale ils choisissent de placer le banjo! Mais ce ne sera pas pour écraser non, c'est une sérénade, la troupe d'Andy va tenter une opération séduction par la Face B de "Step Right Up" du puissant I-Roy! Même Gregory Isaacs s'y est essayé, encore un autre moyen de séduire sans combattre avec le titre "Open The Door To Yopur Heart" sorti chez Cactus parcontre, efficace... quoique finalement pour de bonnes "hostilités" c'est la version "Banjo" qui nous convainc le mieux et me captive!

bullet.jpg

Bullet semble être une sous division du plus fameux Pama Records, très peu d'infos traînent sur l'équipe, on trouve roydaleanderson.jpgtout de même sur le web des forums qui fournissent des listes de 45 tours numérotés ICI (bien-sûr c'est en Anglais).

Quant à Roydale Anderson dit Andy et ses All-Stars c'est le flou...je l'avoue et si quelqu'un veut m'aider je serai vraiment ravi car je n'ai pas encore eu le temps ni le moyen de lire son bouquin "My Reggae Journey" (bien-entendu pas encore traduit en Français, Tcha!) qui semblerait pourtant parfait pour remplir un peu le vide qui s'installe parfois dans le Reggae autour de certaines productions un peu plus obscures mais néanmoins mémorable! Bonne écoute et peut-être bonne lecture si vous vous procurez le livre

P.S: N'oubliez pas de me faire part un peu de ce que vous avez pu récolter à propos du Andy's All Stars

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 10:59

 

Si quelques uns des titres se trouvaient déjà sur le précédent Lp "Unity", c'est cet album-là qui fait figure de classique dans le genre Reggae Skinhead.

Freddie Notes, de son vrai nom, Alfred Peters, et Les Rudies (Errol Dunn à la guitare, Trevor Hardley à la basse, Sonny Binns à l'orgue et Danny Bowen Smith à la batterie) se sont formés vers 1966. Et à peine deux ans plus tard c'est Mr Dandy qui les tirera de l'anonymat jusqu'à ce qu'il reprenne "Montego Bay" de Bobby Bloom. Voilà alors que grâce à l'ambiance reggae désirée par les jeunes skinheads, ils rejoignent Bob & Marcia, Desmond Dekker, Jimmy Cliff et plein d'autres chanteurs Jamïcains dans les charts Pop Anglais.

fn.jpg

Bien entendu cette sauce rock & roll, rhythm & blues, ballade & rocksteady est mitonnée dans la mythique "cuisine" Chalk Farm de Londres...et du coup les jeunes Anglais Mods en redemandent, les jambes leur démangent, ils veulent skanker sur des rhythmes Jamaïcains bien hachés. Dans le genre danse du poulet. Et Freddie ne les laissera pas en restes l'album foumille de tubes bien saccadés. "Rudexous" avec ce magnifique coup d'orgue qui prédominera à nouveau sur d'autres titres dont "Don't Tell Your Mama" où Sonny Binns ne chôme pas, on sentirait presque la sueur couler le long de ses mains rivées aux claviers. Mais du coup Sonny Binns est de suite remis au boulot sur "Down On The Farm" décidément c'était bon les orgues à la fins des 60's, ils ne faisaient pas encore de bulles mais ce coté bien sec ça ne dépalît pas même aujourd'hui, 40 ans après l'invention du genre par des gens comme Laurel Aitken ou Dave Barker etc... Les Ondes Anglaises subissaient alors une invasion de musique afro-caribéenne au fur et à mesure que les immigrés Jamaïcains délaissaient leur île pour des promesses de vie meilleure ailleurs dans la métropole Britannique...la musique noire, soul, débarquait dans les même flots! Le blues Jamïcain allait se répandre comme une traînée de poudre dans les oreilles des petits Anglais alors en train de se rebeFRONTCAE5UC2H.jpgller et de réclamer des choses nouvelles.

Mais tout de même souvenons-nous que le Matador c'est Freddie et sur le morceau "The Bull" il tient à nous le rappeler, on peut tous autant que nous sommes, apprécier cette musique chaude et hypnotique, mais c'est bien lui le matador et G. Walker pour le coup qui produit cet excellent album avec la complicité de Lee Gopthal, le Boss de chez Trojan. C'est d'ailleurs assez nouveau ce concept 33 tours pour de la musique Jamïcaine alors plutôt vendue sur 45 tours. Oula il y a des bris de verre attention ça coupe sur "Summit Meeting", une petite prise de tête Freddie?? qui laisse peut-être présagé son envol en tournée avec un nouvel orchestre nommé Unity Band alors que la formation The Rudies renaîtra sous l'appelation Greyhound et ne connaîtra plus le succés que peu de fois avec notamment un LP intitulé "Black & White". Le tempo vire au Funky sur "Scratching Chicken" donc vous l'avez deviné... revoilà Sonny et son magnifique jeu d'orgue Hammond quant à la ligne de basse genre Motown (une pensée chaleureuse pour James Jamerson! Big Up au bassiste de la Motown période 60's et 70's) elle est plutôt bien léchée. Un superbe voyage dans le temps heureux où les skinheads étaient sympathiques et les rastas pas ségrégationnistes! De la bonne musique quoi! Celle qui réunit et développe les amitiés et autres brassages! "Walk A Mile In My Shoes" se prête plutôt bien à la conclusion, alors je vous laisse vous procurer la réédition CD car il reste encore deux tunes à apprécier dont le titre non négligeable mais bien connu "My Sweet Lord" et en plus Sonny laisse un peu de place à la guitare, mais il ne lâche pas si facilement sa place de choix! Allez il n'y en a plus pour long et ce sera bientôt le retour à Montego Bay! fn-.jpg

Je vous laisse en écoute Freddie et ses bruits de poule et autres animaux de basse-cour!! Chicken man!

 

En ce qui concerne le nom des personnes, les dates et autres infos je les ai obtenues sur le site London69, mine de renseignements sur la période skinheads reggae justement!

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 03:55
Judge-Dread-judge.jpg

 

 

 

 

Voici un extrait plutôt "effrayant"  (Dread!!!!! et de la part du juge...ce n'est pas plus mal!) tiré de l'album "Dreadmania" sorti en 1972 chez nos amis Troyens! Bon c'est vrai je sais que cet homme possède le plus grand nombre d'interdiction de diffusion de toute l'histoire de l'industrie musicale, selon Guiness des records, et ce site n'est évidemment pas une tribune pour "jurons" (et puis sur le web y a déjà assez de place pour les lyrics tordues...) mais le Judge Dread... quand même, si c'est pas du reggae bien frappé derrière. On a tout de même là affaire à monsieur Alexander Hugues Minto (1945-1998) dit le Judge Dread!! Un véritable frappa-dingue de reggae old skool mais très old skool, plutôt genre rocksteady matiné de provoc et d'un brin d'obscènités (reggae-skinhead quoi!) mais alors on a là, aussi, l'occasion de rendre hommage à un pionnier, non? alors on fait l'impasse sur les paroles? allez ouais! Juste pour ce morceau!

 

judge-dread.jpgUn sacré animateur, et plaisantin de surcroît puisque même effondré sur la scène de son dernier concert (tel Molière) on n'imaginait même pas qu'il était en train de subir une crise cardiaque, bin non car il fallait s'attendre à toute sorte de blague? bien là pour le coup ce fut la dernière le 13 Mars 1998!

 

Entendue la dose de slackness placée dans ses tunes la BBC lui a donné bien peu de place sur les ondes officielles et cependant vous verrez souvent le nom du judge dread apparaître au verso de tas de compil pour débutant ou pas cheres du tout!! Pionnier aussi avec ses pairs à traîter par son reggae trempé dans le brouillard anglais, de l'injustice ou de l'inégalité sur le sol de la Reine, bien avant les punks et tout ça! Comparé à aujourd'hui on se dit que finalement il n'était pas si "rude" que ça le Judge! Un sacré bon larron qui a suivi le chemin tracé par Derrick Morgan ou Prince Buster, habitué des souds systems, après le succès de Big Five de Prince Buster il n'a pas pu s'empêcher d'enregistrer son Big Six!

 

Il vous semblera aussi évident, du moins pour les plus anciens d'entre nous... que le nom d'emprunt "Judge Dread" sort lui aussi tout droit du répertoire musical au Prince! Ensuite les comptines vulgaires s'enchaîneront: "Big Seven", "Big Eight" etc... Quelle surprise alors à son arrivée en Jamaïque (cet envol était inévitable vu l'attraction entre le reggae naissant et Mr Dread...) lorsqu'on s'est rendu compte qu'il était "blanc" ha!ha peut-être son accent... aurait pu les mettre sur la voie?? Si les ondes le boudaient... niveau charts anglais c'était la grande forme même bien plus fort que Bob Marley, puisqu'il avait su y placer 11 titres rien que dans les années 70! Mr Dread tu nous étonnes, oui à lui tout seul il représente une branche de l'arbre Reggae, branche solitaire mais branche quand même! Dommage qu'il n'ait pensé à marquer dans son Dread's Almanack d'arrêter de blaguer avant ce jour funeste de Mars 1998!

 

Enfin, une chanson rare qu'il avait composé sous un faux nom (Jamie Kent) avec son meilleur ami Ted lemon, histoire de passer un peu à la radio mais ça a raté bien-sûr! Parcontre cette "prière d'enfant" est allée jusqu'aux oreilles du King, Elvis Presley, qui s'il n'était pas mort si tôt aurait souhaité la reprendre et l'offrir à sa fille! alors un peu de tendresse de la part du Judge Dread:

 


 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 07:48

Compilation remarquable sortie tout droit des toutes premières "Producers Series" du Label Trojan, elle se compose de deux disques: le premier est une réédition intégrale de l'album "Rocksteady Coxsone Style", quant au deuxième il n'est pas inintéressant, ce sont quelques morceaux choisis de la même période, collectés par ci par là, pour certains classiques et d'autres carrément à découvrir! On peut dès l'intro, admettre que c'est une écoute remplie de bons vieux souvenirs qui nous attend... et puis si on n'était pas encore né, c'est comme si on y était (souvenez-vous mon histoire de Reggae-machine à voyager dans le temps...): late 60's: here we come!

 

va coxsonestyle1

Mais avant toute chose je réponds à cette piteuse mais néanmoins nécessaire question: "a who a Clement Dodd":

Sir Coxsone (Clement Seymour « Coxsone » Dodd), né à Kingston, Jamaïque, le 26 janvier 1932  puis reparti vers le Père le 5 mai 2004) était un producteur de musique Jamaïcain. C'est pendant ses années de lycée, à la « All Saints School », que le surnom aujourd'hui immortel de "Coxsone", lui est attribué, parce qu'il était un excellent batteur au Cricket, comme le fut dans les années 1940 avec l'équipe de Yorkshire, l'original Alex Coxon. Propriétaire d'un sound system, le Sir Coxsone Downbeat, qui fermera en 1968 à cause de violences dues à la concurrence.

Issu d'une famille de mélomanes, Clement baigne depuis son plus jeune âge 3316903120_6ff1ea2062_m.jpgdans les rythmes Bebop & Jazz et c'est dans la boutique de ses parents, située sur Law Street (plus tard déplacée à Beston Street) qu'il fait ses premières armes sur la sono familiale. Au début des années 1940, la deuxième guerre mondiale éclate et la Jamaïque, encore colonie anglaise, plonge dans un véritable marasme économique. À la fin de la décennie, il n'y a plus de travail dans l'île et comme de nombreux Jamaïcains, Clement Seymour Dodd part faire les saisons en Amérique du Sud, dans les plantations de canne à sucre. C'est à cette époque, au fil de ses différentes rencontres, qu'il découvre le Rhythm & Blues et qu'il décide de le faire découvrir en Jamaïque. À son retour en 1954, Coxsone s'achète une sono et lance son premier sound system : le « Sir Clement Downbeat ». Il ne joue pas encore de musique jamaïcaine, les rythmes venant des États Unis sont rois et Coxsone joue ses plates de Boogie Woogie, Jazz ou RnB, principalement hérités de son père ou importés de la Nouvelle-Orléans et de Miami.

Sir Clement est plein d'ambition mais n'est pas encore connu à l'époque, le roi du dancehall en 54, n'est autre que Duke Reid, avec son Trojan sound. Mais Coxsone se rend rapidement compte qu'il peut rivaliser avec le maître de 10 ans son aîné et en bon challenger, il met toutes les chances de son côté. D'une part en améliorant constamment la qualité et la puissance de sa sono, mais surtout en cherchant à innover. Il part alors le plus souvent possible aux États-Unis, pour chercher des galettes jusqu’à lors inédites à Yard. Il parcourt l'est des USA de long en large, de Chicago à Cincinnati en passant par Philadelphie ou encore New York, où il trouve ses plus belles perles chez Rainbow Records, 130e rue, à Harlem. En fouillant dans les bacs, il dégote des disques d'artistes quasiment inconnus et pour s'assurer la primauté sur ces titres, il arrache les labels et renomme les chansons, ne laissant à ses concurrents que peu d'espoir de les retrouver. Le « Later For Gator » de Willis Jackson devient ainsi "Coxsone Hop".

dodd.jpg

Grâce à son potentiel musical, mais aussi à la détermination de son capitaine, le Sir Clement Downbeat devient rapidement très populaire. À cette époque la compétition entre les Sounds est très rude, il faut être partout pour être le plus fort. Son sound va alors jusqu’à jouer à 5 endroits en même temps dans la même soirée. Les suppléants du Sir Coxsone sont alors Count Machuki, Prince Buster, King Stitt, U Roy et Lee Perry, jouant chacun sur une sono différente, les titres meurtriers ramenés en 5 exemplaires par Coxsone. Il n'était pas rare qu'il achète même tout l'étalage afin que les Sounds concurrents ne trouvent jamais le Tune.

 

Alors là on a droit aussi bien à de chouettes pièces instrumentales ou vocales façon Soul, R&B mais rassurez-vous le Skank de guitare reggae est déjà là! et pour le coup Trojan a eu la bonne idée de ne pas sortir son artillerie de violons ou autres sons mielleux façon Satxx ou Motown, bienque j'apprécie aussi le son afro-américain des 60's, j'préfère mon rocksteady bien haché, sans fioritures (you know what i mean?)!

 

Coxsone-Dodd--front.jpgWinston & Robin ouvrent la boîte à musique suivi à l'orgue par Jackie Mittoo ou Richard Ace, avec la version Studio One du hit  original de Keith Poppin alors enregistré pour Phil Pratt, avouons quand même qu'il est plutôt énigmatique ce duo. Mais ils parviennent tout de même à démasquer tous les faux amis qui se cachent derrière de bons airs et qui pourtant essaient de faire en sorte de nous couler tranquillement... l'album commencerait-il mal? nan au contraire ils donnent le ton, restons entre bons et véritables amis afin d'apprécier au mieux ces deux galettes...et pui oups une autre galère pour Bennett & Dennis en piste 2, voilà que leurs petites amies ne font pas attention à eux et ne les aiments pas! Tcha, alors ils chantent: "Puppy Love" (ha!ha), du coup voilà qu'au track suivant sans chanter ni crier gare, ce sont cannon & The Soul vendors qui viennent nous asséner un "Bad Treatment (mauvais traitement)" à gros coups de basse et trombone dans les oreilles, alors oui "Hit Me With Music"! L'ambiance au vu des titres et au fur et à mesure que les pistes défilent est entre l'Amour et la Haine mais quoi d'autre finalement comme sensations fortes dans nos vies? Un temps pour tout ou alors peut-être que sur la petite île de La Jamaïque, ces deux sentiments se côtoient bien plus souvent qu'on ne pourrait le croire (sont-elles amies pour jouer ainsi avec nous, en tous cas avec les tête d'affiche figurant sur cette compil?!) Ha! mais tenez-vous bien The Sultans ne vont pas nous laisser sombrer dans une certaine philosophie ténébreuse, ils nous servent un bon vieux Funk dont ils ont la recette. Et puis une chouette et émouvante prestation de Jacob Miller avec le titre "Let Me Love You"... L'Amour a-t-il repris ses droits sur cette compilation aux 29 tubes? Jacob le souhaite, lui! A peine au milieu du disque 1 que l'effet est déjà bien ancré: c'est bon, très bon de se replonger dans les sixties avec un aussi bon matériel, je crois que je vais même devoir vous laisser un deuxième extrait audio histoire que vous saisissiez bien ce qu'il se passe là:

 

Que le ton soit soit à l'Amour, la Haine ou bien encore la jalousie ou que sais-je encore, la musique jouée là est terrible et après tout, ces sujets devaient bien être abordés à leur tour, vous connaissez la Jamaïque aussi bien que moi vous qui appréciez le Reggae, ce p'tit pays ne pouvait se contenter de faire ou offrir du calypso et heureusement pour nous! Son ambition est claire, on le redécouvre avec ce genre d'oeuvres, et grande!

 

P.S: Quelques crédits quand même afin de connaître les hommes de talent à l'origine de ce son made in Studio 1:

Basse: Bryan Atkinson, Leroy Sibbles Sv.jpg

Batterie: Joe Isaacs, Leroy Wallace

Claviers: Jackie Mittoo, Richard Ace

Guitare: Harry Haughton, Eric Fratter

Trompette: Bobby Ellis

Tenor Sax: Roland Alphonso, Val Bennett, Dennis Campbell

Alto Sax: Carl Bryan, Lester Sterling

Trombone: Vincent Gordon

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 09:10
Oui il y a des matins comme ça... On se lève et hop on se sent  un peu d'humeur "skinhead, early reggae"...  on a envie de bonne musique mais surtout quelquechose de bien haché, s'il vous plaît Mr DJ... Cependant je crois, enfin du moins j'en suis sûr, on est d'accord pour se dire (bien entre nous) qu'il s'agit-là du genre d'albums qui était capable d'unir à eux seuls quelques 3 ou 4 communautés différentes: dont les fameux Mods, les immigrés Jamaïcains, fraîchement débarqués en Angleterre, et puis tout un tas d'autres mélomanes, habitués du Jazz et diverses musiques Soul, amis de l'orgue shuffle R&B ou de la superbe tradition vocale afro-américaine!

 

Bon je vous présente le Liquidateur:harry liquidator2Harry "Zephaniah" Johnson (connu sous le nom Harry J) est né le 6 Juillet 1945 à Westmoreland, Jamaïque. Fameux producteur de Reggae. Avant d'être le créateur  et propriétaire des studios d'enregistrement: Harry J. Records, situé au 10, avenue Roosevelt, Jamaïque Kingston 6 WI, il s'épanouit en tant que ,joueur de basse, et pour se nourrir vend des assurances. Dès 1968 il lance son propre label à son Nom (Harry J) et de suite: un premier carton en réalisant The Beltones "No More Heartaches"...plus rien ne semble pouvoir interrompre l'ascension de Mr Harry J: l'année suivante il place un de ses tubes dans le Top anglais, via Trojan Records: "The Liquidator" à la 9éme place!! Ce tube deviendra un des hymes du, alors, tout jeune mouvement Skinhead. "The Liquidator" refera même une deuxième percée dans les charts anglais en 1980 (49éme place...)

 

 

Le succès, en ce début de 70's ne le lâchera pas, avec ce titre de Bob & Marcia: "Young Gifted & Black"... et puis le temps passant son nom sera de plus en plus associé à son studio qui verra naître la plus part des superbes galettes produites en Jamaïque pour s'exporter en Angleterre et même dans le monde puisque Bob Marley a enregistré chez Harry la plupart de ses albums à succés de la décennie 70's! Le contraire se produira aussi avec le passage dans ses studios de grosse pointure Rock ou Pop anglaise: The Rolling Stones, Grace Jones, The Who etc...

harryjallstars.jpg

En tous les cas pour cet album incontournable: "The Liquidator", on retrouve derrière le piano mousseux (bubblin') le superbe doigté de Gladstone "Gladdy" Anderson, à la basse: Jackie Jackson, au skank de guitare: Hux brown, pour les breaks de batterie: Winston Grennan et Winston Wright en renfort de Gladdy aux claviers. Ensuite ce All-Stars sera agrémenté du jeu de guitare novateur ou moderne de Mickey Chung, et fera école pour nombre d'autres groupes de studio Jamaïcains! Nombreux sont ceux qui firent les beaux jours du All-Stars à aller épaissir la crème des futurs musiciens de l'ère Reggae (par exemple: The Soul Syndicate ou The Hippy Boys).

 

Ce 33 tours nous donne droit, en fait, à l'écoute de superbes reprises instrumentales de non moins superbes morceaux vocaux dont, pour nous frenchie's, "Je T'Aime Moi Non Plus" (Serge Gainsbourg). Le Track Listing dans son entier est solide, d'ailleurs accrochez-vous car c'est "Jack l'Eventreur" qui ouvre l'album (mais à grands coups d'Orgue: ici aps question de couteaux! Tout se règle en musique...), suivi en piste 4 du "Liquidator" himself! Et on finit le survol avec "The Dog". Voilà en gros un album au ton résolument  enjoué et à l'accent crucial: où les Rudie's de Kingston rencontrent le jeune public Anglais des cités ouvrières prêt à se réveiller sur des sons moins conformes que ce que passent les radios britanniques...

 

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 12:27

Ah ce que je me sens bien quand même de retour dans les couloirs du Reggae Skinhead bien haché, et pour la promenade le guide ne sera personne d'autre que le parrain du Ska: Laurel Aitken (Lorenzo pour l'état civil) qui d'ailleurs n'est même pas jamaïcain mais ce n'est pas pour nous déplaire oh non, il est originaire de Cuba, il y est né le 22 Avril 1927! Mais vous me croirez ou pas pour un de ces tout premiers genres de la musique Reggae la 'tite ballade ne sera pas sans remous, car ils sont agités nos amis jamaïcains résidents à Londres en cette fin de décennies des années 60's et Laurel le sait bien pour leur servir une musique Boogie-Soul, matiné de Shuffle et de Rhythm & Blues, cependant les ballades ne manquent quand même pas... Dlaurel-aitken-et-girlie.jpgepuis son exile anglais il sera désormais le Boss Skinhead, car on parle là de quelqu'un à la pointe ainsi qu'à l'origine de pas mal de chose au niveau de la production jamaïcaine internationale: il fut l'un des premiers artistes à réaliser un disque de Ska, ensuite il fut un des premiers, voir même LE premier poulain du mythique label Island de Chris Blackwell (mais rappelons-nous qu'en ce temps-là Island se distribuait encore à vélo!): Bref on a affaire à un pionnier de la musique made in JA. A l'écoute de cet album on se retrouve au milieu des étalages du marché afro-antillais de la capitale anglaise...enfin du moins dans un des ses "écarts": Brixton! Et à chaque fois qu'on évolue tout au long des deux faces du Lp, c'est un sacré folklore auquel Laurel nous confronte avec tout son vocabulaire de canaille, coloré par son créole et ses sonorités bien sèches entrecoupées de notes noires et blanches! Ce sera donc la couleur de fond de cette kronik Rocksteady, Early Reggae. La plupart des morceaux sont partagés avec une artiste appelée girlie et parfois soutenu au trombone par Rico Rodriguez sur les deux derniers morceaux "Babylon" & "Stop the War In Vietnam", d'ailleurs avec ce titre il s'inscrit dans les combats de son temps, Laurel (on the frontline, déjà!), sous ses airs légers et vulgaires, ha!ha! J'avoue avoir du mal avec le patois, biensûr on sent bien qu'il s'agit d'histoires typiquement antillaises des quartiers bétonnés de Londres, dans lesquelles on n'est pas pour autant tenu à l'écart  lorsque Laurel joue le mari stupide mais trompé par sa femme maline, quand il humilie, jure ses "ennemis" ou lors de prises de tête au Marché...un album interdit aux moins de 18 ans? la question se pose alors pour toute une floppée d'autres albums sortis chez Pama en cette productive année 1969, mais qu'importe les anglais n'y entendent rien (ha!ha) et puis aussi on est entre adultes. Cela nous permet de découvrir là un des premiers visages du Reggae, authentique, en proie à des problèmes ménagers ou de voisinage, un son instantané, immédiat. D'ailleurs ne nous impatientons pas trop les Rasta ne tarderont pas à prendre en main le Reggae, ils sont au coin de la rue, délogés de force des collines par l'armée, ils se tiennent prêts à rentrer en scènes pour s'emparer de ce superbe moyen de communication et le pacifier! Mais il fallait des Laurel Aitken avant...Chapeau noir bien bas l'ami pour tout ce boulot, repose en paix, quoiqu'le paradis de Laurel doit être bien agité:Ska for ever! (Laurel nous a quitté le 17 Juillet 2005 à Leicester, Angleterre)

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 15:20

"Pardonne leur Seigneur parcequ'ils ne savent pas ce qu'ils font...ni ce qu'ils disent" là on peut reconnaître que Harris Lloyd (mieux connu sous le nom de B.B. Seaton) reprend à son compte une des dernières paroles du Christ en Croix. La période de Pâques est propice à ce genre de moments où les fils de l'Homme s'arrêtent un peu, font une pause, pour reprendre pieds ou simplement souffler ...et...écouter pas mal de musique (hé!hé).bbseaton.jpg

J'ai d'abord été subjugué par l'orgue à vrai dire, c'est surprenant, me direz-vous, surtout quand on connaît un peu la puissance de B.B. au niveau de la création de mélodies, de tubes depuis une quarantaine d'années ?... Car il "roule" cet orgue tout à fait comme je les aime, perceptible dès l'intro, ça permet de bien déployer la musique, tel un tapis rouge pour une voix sublime. Aussi je parierai qu'il s'agit d'un bon vieil "Hammond". Cependant, ayé le chant est lâché: "Pardonne-leur Seigneur". Immédiatement, B.B. nous plonge dans une ambiance d'Assemblée grâce à ce titre trempé dans le bouillon Gospel. Elle transpire cette chanson, le rythme est simple à la manière Early Reggae, ça file droit, Monsieur Seaton peut y aller de sa supplique, il est bien accompagné, et à ce moment-là, soudain: c'est le choc! Parcequ'il est trop fort, tellement Soul, B.B. Seaton. Je n'essaierai même pas de le suivre (style en faisant la vaisselle)ce serait trop la honte, quoique tout seul, personne pour entendre ni voir...! Mais non, il ne s'agit pas de Karaoké aujourd'hui, comme je l'ai  dit plus haut, je vais me poser tranquillement et me laisser submerger par cette voix venue de l'an 1972 jusqu'à aujourd'hui pour me couvrir de frissons quelques dizaines d'années plus tard! Et là, il jaillit le Pouvoir de ces chants venus d'à travers les âges de la Foi et issus de la misère de ces coins reculés des Caraïbes (les ghettos): ce simple morceau a tant de choses à nous dire qui ne sont pas écrits dans les lyrics, sérieux faut qu'on écoute "Forgive Them Lord" de quoi vivre un petit peu de l'expérience d'être pardonné par le Père. C'est vrai que peut-être rien ne changera, "les filles resteront des filles" et "les garçons des garçons", mais essayons de faire un pti bout de chemin avec de tels chants, on B.B.-Seaton-Forgive.jpgest équipé pour résister à la pression  que fait peser Babylone sur nos vies!

Sinon la musique n'a pas de secret non plus pour Mr. Seaton, il est allé à bonne école comme bon nombre de ses compères de l'époque. Le son qui venait de "Radio Miami", c'était The Platters, The Drifters etc... Aussi les premiers succès de son association avec deux autres amis chanteurs (Delano Stewart & Maurice Roberts) sous le nom de The Gaylads n'ont pas tardé à remplir les charts de l'île de La Jamaïque via les studio d'enregistrement de Sir Clément Dodd's. Donc voilà, avant d'entamer sa carrière solo, B.B. avait déjà imprégné une grande partie du showbiz' locale de par ses nombreux talents, et pour bien illustrer ô combien il était rompu à l'exercice et paré pour de affronter nombreuses années de chants, je choisis ce 45 Tours même s'il est moins connu que "Accept my apology" (succès immédiat), "Lean On Me" ou "Everyday People" quand même, waouh! Ce qu'il est terrible ce tune, ne passons surtout pas à côté ou bien le Seigneur ne nous le pardonnerait pas!

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 18:49

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 14:06

 

Le rocksteady est orphelin. Ce courant musical, précurseur du reggae et popularisé en Jamaïque, a vu celui qui est considéré comme son inventeur s’éteindre cette semaine. Lyn Taitt, musicien, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre originaire de Trinidad-et-Tobago a rendu son dernier souffle mercredi, dans un hôpital de Montréal. 

 

Né à San Fernando, Lyn Taitt a appris à jouer de la guitare à 14 ans. En peu de temps, le jeune musicien s’est joint à différents groupes, dont The Jets, auquel participaient Hux Brown, Headley Bennett, Hopeton Lewis, Front-copie-1.JPGGladstone Anderson et Winston Wright. Le style de jeu de Taitt était inventif, peu conventionnel. 

La contribution de Taitt à la musique jamaïcaine est importante, lui qui a travaillé comme arrangeur sur de nombreux albums. Il est notamment crédité pour avoir créé la première ligne de basse rocksteady pour la pièce Take It Easy, de Hopeton Lewis. 

En 1968, Taitt a émigré à Toronto, après avoir accepté un emploi comme arrangeur pour le West Indian Federated Club. Il a, par la suite, pris le chemin de Montréal, où il a travaillé avec The Kingpins (Let’s Go To Work, sorti en 1999), en plus de donner un spectacle au Festival international de jazz avec The Jets, en 2002. En 2006, Generoso Fierro a tourné le documentaire Lynn Taitt: Rocksteady, consacré à l’artiste. 

Après avoir livré un long combat contre le cancer, Taitt s’est éteint, à l’âge de 75 ans.
Raphaël Gendron-Martin / 7Jours2010-01-22 15:20:46

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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 15:52
 

Tu peux pas nous la faire Ken, il se trouve qu'à mes côtés se tient une fan d'Edith Piaf, et immédiatement on a reconnu "Les Trois Cloches"! HA!Ha, Bluffant! Elle doit apprécier, Ma'me Edith, car la voix est belle, l'ambiance est bien à la rétrospective d'une vie, en trois grands actes donc: le baptême, le mariage et pouah...l'enterrement! ha Jimmy te voilà parti mais grâce aux bons soins de ta congrégation, ton église, tu as reçu tous les sacrements et chaque fois les cloches ont tinté!
Du bon Early Reggae en somme, comme savait en produire Trojan sous la houlette du Duke, avec toujours, bien-entendu, cette touche de Soul, et un orgue qui ne veut pas en démordre comme ayant du mal à perdre les manies du Rocksteady (et oui nous ne sommes alors qu'en 1974, il n'est pas loin le temps du Skinhead Reggae, mais allez il faut aller de l'avant la musique jamaïcaine a encore tout a nous faire découvrir de ce qu'elle sait faire)! Et là pour le coup Ken nous offre une belle surprise sur "Soul Serenade", un invité de choix pour répondre à l'orgue: Tommy McCook, yes! La galette tourne et il est indéniable que la voix  de Ken est matinée de "Western & Folk" et ça me fait quand même bizarre, mais hop c'est là que la grande Phyllis Dillon prend le mike sur le titre "Doin' The Reggae" et soudain plus de doute, c'est bien de la musique Reggae à laquelle on a affaire, dans sa pure tradition vocale et non pas pas à de la musique Cowboy!Nan, je chahuterai pas une voix pareille! Un bel album, Ken Parker m'était déjà familier pour à peu près le même exercice de style mais bien plus convaincant puisque j'avais découvert ses travaux par le biais d'un album best Of: "Groovin' In Style"! La fermeture de ce LP est irrésistible avec "Inez" de Tommy McCook, là on a affaire à de longues plaintes de trombone, un solo bien relevé par une clarinette, déjà plus Roots!
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